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 Do you hate me? ✗ ft Yusheng

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MessageSujet: Do you hate me? ✗ ft Yusheng   Do you hate me? ✗ ft Yusheng Clock10Dim 17 Aoû - 11:52

Malgré tout, Chuang Kai ne peut pas toujours être à la maison pour vous chaperonner Yusheng et toi. Tu n'as pas eu d'objections à ce que le membre du groupe de ton frère vienne s'ajouter à votre ménage le soir où il est venu cogner à votre porte avec nulle part au monde où aller sauf auprès de ton aîné. Même si tu savais vaguement qu'il entretenait une relation avec ton meilleur ami, c'est-à-dire Ikuto, tu n'étais pas trop au courant de la situation actuelle et même si tu l'avais été, ça n'aurait pas changé grand-chose. Tu as donc accueilli le bassiste comme il se doit avec ton frère. Comme il faisait froid, tu lui as préparé une tasse de thé avant de le laisser en paix avec Kai, comme vous n'étiez sincèrement que deux inconnus l'un pour l'autre et qu'il avait sûrement des choses à raconter et partager. Tu n'as jamais été du genre à t'imposer aux autres. C'est par après que tu as appris qu'il a rompu avec Ikuto et ça ne t'as pas fait grand-chose. Enfin si, tu étais triste pour Ikuto, c'est ton meilleur ami. En même temps, comme c'est justement ton meilleur, tu peux comprendre ce qui peut être dis-fonctionnel et difficile à vivre dans une relation avec lui. Tu n'as pas posé de question sur cette rupture ni à l'un ni à l'autre des deux partis : ce n'était pas de tes oignons. Tu ne te mêles pas des histoires de cœur des autres, c'est déjà bien assez de devoir gérer les tiennes. Notons qu'en dehors des fois où tu as été humilié et utilisé, ta vie amoureuse ressemble à un trou noir de l'espace. Il n'y a pas de place pour les relations des autres, même dans ton absence de relation. Toutefois, tu as l'impression que ça jette tout de même un froid dans cotre colocation. En fait, tu es persuadé que Yusheng ne t'apprécie pas du tout. Qu'il t'évite même. Alors tu évites le plus possible d'être seul avec lui aussi, même si c'est impossible de le faire à cent pour cent de réussite.

Et ce soir fait partie de ceux où l'échec est au rendez-vous. Forcément, tu ne peux pas toujours sortir en même que Kai et rester à la maison chaque fois que Yu en sort. Tu ne sais plus trop ce qu'il avait de prévu à son horaire, même si tu es pendu au crochet de ton frère, tu essaies de garder tes distances. Et surtout de ne pas être trop possessif. Même si c'est très difficile compte tenant que tu es extrêmement heureux de te retrouver à nouveau près de lui après toutes ces années. Généralement, quand tu es seul à l'appartement avec Yusheng, tu t'enfermes dans chambre avec tes écouteurs sur la tête assis derrière ton piano électrique. En fait, si tu laisses le champ libre, c'est pour l'accommoder et qu'il se sente un peu plus à l'aise chez vous. Tu en profites pour composer de nouvelles pièces et écrire de nouveaux arrangements de pièces populaires. Tu n'enregistres rien, pour ça tu attends d'être complètement seul, tu ne veux pas embêter qui ce que ce soit. Parfois les garçons sortent leurs instruments pour s'entraîner et tu fais de même, à la différence que toi, tu as l'avantage de pouvoir couvrir le bruit. Évidemment, rien à voir avec le superbe piano droit que vous avez à la maison au Japon, mais ça fait un excellent travailler pour le peu que tu as payé pour ce petit trésor.

Tu travailles à un ancien du tube du plus grand groupe de l'ASE, Man Yue. Ça fait un moment que tu veux faire un arrangement au piano pour cette pièce et sur ta liste de pièces à faire, tu y es enfin rendu. Le plus simple, c'est toujours de retrouver la mélodie, mais tu aimes bien te compliquer un peu la vie en ajoutant des accords en plus de l'accompagnement de la main gauche. Tu es tellement absorbé dans ton travail que tu ne vois pas les heures passer. Il est bientôt assez tard et malgré tes écouteurs, tu entends ton ventre gronder bruyamment. Tu retires les écouteurs de sur tes oreilles et tu te lèves en t'étirant un peu parce qu'avoir été assis aussi longtemps dans la même position t'engourdit un peu maintenant que tu bouges et que tu laisses le sang circuler correctement dans ton corps.

Tu entends du bruit dans la cuisine. Malgré ton ventre qui hurle, tu décides de ne pas sortir de ta chambre. Tu investiras la cuisine quand Yusheng en aura fini. Il semble vraiment préféré ne pas avoir ta compagnie. Enfin, tu en as la vague impression et toi tu es beaucoup trop gêné pour faire un peu de plus afin de lui demander si tu le déranges ou même s'il te déteste. En même temps, tu crains un peu la réponse parce qu'elle pourrait affecter l'état de la colocation, mais aussi l'estime de toi sur laquelle tu travailles depuis des mois à la rendre un peu plus haute. Tu ne le dis pas, mais la solitude te pèse un peu, bien que tu n'aimes pas vraiment être en groupe. Tu aimes qu'on te fiche la paix, mais tu aimes savoir que tu n'es pas seul. Enfin. Tu attrapes un sachet de poisson séché abandonné sur le coin de ton bureau. Ça te fera toujours ça à grignoter en attendant de pouvoir te préparer quelque chose de meilleur. Bon dire meilleur est une forme de mensonge parce que tu es vraiment horrible en cuisine. Tu sais préparer des ramens et… c'est à peu près tout. On te laisse rarement les rênes de la cuisine parce que tu réussirais à rendre des tomates fraîches empoisonnées. Si on te laissais l'occasion, tu passerais tout à la casserole, même ta salade. Bref, tu es un vrai danger public et mieux vaut te laisser les choses qui ne demandent qu'à ouvrir un sachet et ajouter de l'eau. C'est encore mieux si c'est prêt à manger, comme ce genre de gâterie de poisson, bien qu'elles empestent horriblement. Ça a la vertu de rendre ton estomac plus sage après quelques bouchées.
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MessageSujet: Re: Do you hate me? ✗ ft Yusheng   Do you hate me? ✗ ft Yusheng Clock10Ven 22 Aoû - 9:18

tenue

Tu dis au revoir à Chuang Kai qui sort de l'appartement, un sourire aux lèvres, et lui souhaite de passer une agréable soirée, alors qu'il te laisse seul pour ce soir.

Enfin... pas tout à fait seul. Son petit frère, Hatsuharu, vis aussi là, dans le même appartement que toi. Mais cela revient à peu près à la même chose, car vous ne vous parlez pas vraiment, tous les deux. C'est à peine si vous vous dîtes bonjour le matin et bonsoir en soirée. Vos conversations se résument aux simples politesses d'usage, et si tu sais son nom et prénom et quelques petites anecdotes sur lui racontées par ton entourage, c'est bien tout ce que tu sais de lui. C'est presque si tu ignores son âge.

Cela a beau avoir fait quelques semaines déjà, que tu loges dans leur appartement, tu ne t'es toujours pas habitué à la présence du jeune sino-japonais. Alors que es généralement très ouvert et sociable, n'ayant pas peur d'aller à la rencontre de nouvelles personnes, tu n'arrives pas à te rapprocher -ne serait-ce que t'approcher- de l'ancienne idole. Il faut dire que tu sais qu'il est le meilleur ami de Ikuto, et tu as rompu avec ce dernier il y a autant de temps que tu as emménage ici. Pour dire vrai, tu es persuadé qu'il doit t'en vouloir, bien qu'il ne te connais pas du tout. Si tu es très proche de Chang Ming puisqu'il est ton ami avant d'être le second meilleur ami de ton... ex, et qu'il est guitariste dans ton groupe, tu ne connais rien du tout de Hatsuharu et vous ne vous êtes jamais rencontré avant le jour où tu as débarqué ici avec toutes tes affaires, le visage en peine et la respiration courte. Et même si tu étais toi aussi dans un état abominable à ce moment là, tu te doutes que quand il a du apprendre la nouvelle, il a du t'en vouloir. Te détester même. Et tu comprends. Après tout, tu n'as pas bien expliqué toutes les raisons de pourquoi tu as voulu mettre un terme à votre relation au concerné, et tu comprendrais donc qu'il t'en veuille. D'autant plus qu'il ne te connais pas, il sait pas pourquoi tu as fait une chose pareille. Tu aurais été à sa place et Wan serait retrouvé dans celle de Ikuto, tu penses que tu aurais voulu massacrer la personne qui lui aurait fait du mal. Voulu seulement, tu n'as pas la force requise pour le faire avec ta stature de moustique. Tu lui mettrais un poing en plein dans sa mâchoire et ce serait toi qui reculerait en peine, les phalanges douloureuses. Tu aurais donc sûrement ignoré cette personne ou lui aurait fait comprendre ce qu'il ratait en abandonnant ainsi ton meilleur ami...
Alors qu'aurais tu pu lui reprocher, qu'il te déteste ainsi ? Tu n'y peux rien, et si tu te vois mal aller t'excuser alors que vous n'avez jamais tenu une conversation de plus de deux minutes, tu comprends tout à fait pourquoi il t'évite.
(et puis, tu comprends, et tu estimes qu'il est en droit de le faire. De t'éviter, de te détester, de t'en vouloir...)

Et c'est sûrement mieux comme cela. Parce que toi aussi, tu l'évites.
Tu n'as que très peu envie de te retrouver face à lui et de déceler dans son regard l'émotion qui te ferait toi même douter de tes choix et te faire culpabiliser encore et encore. Tu le fais déjà suffisamment bien tout seul, après tout.

D'ordinaire, cependant, Chuang Kai est là pour gérer cette situation qui deviendrait bien trop rapidement tendue sinon. Mais il comblait les silences laissés par leur manque de relation de ses histoires toujours plus folles les unes que les autres et de son rire qui ne manquait jamais de te faire sourire.

Tu es très reconnaissant envers ton leader. On ne peut plus reconnaissant, tellement que tu ne pourrais pas le convier en mots. Il n'a eu de cesse de t'encourager à ne pas céder à la pression de tes parents, à ne pas abandonner le groupe et tes rêves, et t'as accueilli sans rien te demander quand tu as fui de ta maison familiale pour respirer. Tu n'es pas sûr que n'importe qui d'autre aurait fait de même. Et puis, il était spécial n'est-ce pas ? Toujours un grand sourire collé sur les lèvres, des rires insouciants et des choses qui te remontaient le moral de la manière la plus subtile qui soit. Tes sourires se font de plus en plus naturels ces derniers jours, et si c'est aussi parce que tu as quitté l'endroit où tes parents te mettent tant de pression et que tu as trouvé de l'espace, tu sais que c'est aussi en très grande partie grâce à lui. Grâce à son charme naturel et la manière détournée qu'il a de te réconforter.

Mais Chuang Kai n'est pas là ce soir. Il est parti à une soirée, et tu es content qu'il puisse profiter de passer un petit peu de temps dehors, pour prendre l'air et voir d'autres gens que les murs blancs de l'appartement. Cependant, tu ne sais pas trop quoi faire, te retrouvant seul ou presque dans le petit appartement. La confrontation avec Hatsuharu semble certaine, et tu ne sais pas trop comment te sentir à propos de ça. Ton ventre se noue légèrement à l'idée alors que tu restes allongé sur le lit que t'as gentiment prêté ton leader quand tu t'es installé. - Tu as d'ailleurs insisté pour que ce soit toi qui dorme sur le canapé du salon, mais rien n'y a fait et il n'a pas démordu-. Tu fermes les yeux, écoutant le titre Counting Stars de One Republic alors que tes pensées se bousculent dans ta tête. Tu aurais pu sortir, toi aussi, partant à sa suite, mais tu es juste bien trop fatigué pour. Tu es déjà sorti ces derniers soirs, évidemment. L'idée de rester dans le même appartement tout le temps te donne le vertige et tu as besoin de régulièrement prendre l'air, autre que d'aller à l'école. Tu vas voir Lin et passes un moment avec lui afin de penser à autre chose.

Mais pas ce soir. Ce soir tu n'as pas la tête à faire grand chose. Rester allongé sur ce lit ou jouer de la basse pendant des heures te semble être une bonne alternative. T'occuper semble être une bonne solution pour ne pas trop penser, pourtant. Tes membres sont tendus et tu ne rêves que de dormir d'un sommeil sans rêve, encore et encore, afin de récupérer toutes les minutes de repos que tu n'as pas trouvé pendant ces longs mois qui ont suivi la dissolution de l'ASE.
Tu décides que tu iras te coucher tôt ce soir. Pour te reposer encore, et puis pour éviter de te sentir trop seul dans cet appartement qui semble être grand maintenant que Chuang Kai l'a vidé de sa présence, et en même temps trop petit quand tu sais que Hatsuharu se trouve seulement à quelques pas de toi, dans la chambre juste à côté. Tu n'as jamais aimé la solitude, mais tu ne penses pas que sortir t'aurais aidé sur ce point. Tu as juste besoin d'un peu de temps pour lui, de silence et de repos, pour te remettre de tout cela. … Oui, c'est cela. Aussi simple que ça.
( et puis peut-être que l'impression de suffoquer et la douleur aiguë dans ton cœur, finira par disparaître, avec un peu de temps. Peut-être. )

Tu comptes les secondes, avant de finalement te relever quand la chanson change. Tu te masses légèrement les tempes avant d'arrêter la playlist qui était enclenchée et décide de bouger. Il commence à se faire tard, et tu commences aussi à avoir faim. Tu sors donc de la chambre et te rends dans la cuisine, la respiration légèrement saccadée et toujours le fantôme d'une aiguille dans la poitrine. Tu l'ignores.

Tu ouvres le frigo, les placards et regarde ce qu'il reste pour que tu puisses réfléchir à quoi cuisiner. Cela te prends quelques minutes, avant que tu ne finisses par prendre ta décision, que tu sortes les ingrédients qui te sont alors nécessaires et t’y attelles. Ce sera simple ; après tout tu n'es pas le meilleur cuisinier qui existe. Tu as pris quelques cours étant jeune parce que tes parents te l'ont ordonné, mais ça s'arrête là. Tu n'as aucun talent particulier pour le culinaire, et tu ne connais pas tant de plats que ça. Tu les achèves, et puis voilà. Ils ne donnent pas envie à quelqu'un de vomir ses tripes mais pas non plus venir t'épouser. Tu es dans le juste milieu où la chose est mangeable et même peut-être appréciable selon les plats, mais c'est tout.

Après quelques minutes tu déposes donc les trois plats sur la table, deux consistants de viandes, avec des légumes sautés dans une sauce particulière, et puis du tofu. Le riz ne va pas tarder à être prêt, aussi tu t’assoies à la table, pose ta tête entre tes bras à demi affalé sur le meuble et ferme encore les yeux. Tu te forces à ne penser à rien d'autre que l'odeur des plats qui se répand jusqu'à tes narines. Tu ne veux pas penser à quoique ce soit d'autre. Tu comptes.

Puis la machine t'annonce que le riz est prêt. Tu te lèves à nouveau, les yeux à demi-clos, et va te servir dans un bol. Quand tu reviens avec le-dit bol dans ta main et que tu le déposes sur la table, tu réalises quelque chose. Tu jettes alors un regard à la porte -résolument fermée- de Hatsuharu et pousses un soupir. Après tout, il y en a trop pour toi seul, n'est-ce pas ? Tu ne manges même pas tant que cela. Et puis, tu penses que c'est la meilleure chose à faire, à ce moment là.

Tu sors un deuxième bol que tu remplis aussi de riz.

Tu contournes alors la table, ton cœur accélérant légèrement sa cadence dans ta poitrine et l’appréhension noue ton ventre une nouvelle fois. Tu prends quelques inspirations, puis frappe du dos de ta main à la porte. Une, deux, trois fois.

« Hatsuharu ? » Tu ne sais même pas si tu dois l'appeler Hatsuharu ou Xiao Chen, mais l'appeler Chen te perturbe à cause de Luchen, et puis tu en as tellement entendu parler auprès d'Ikuto sous le nom de Hatsuharu... « J'ai fait à manger, si... ça ne te dérange pas de manger avec moi ? »

Pas de réponses. Tu attends pendant quelques minutes. Tu sens ton pouls battre dans tes mains. Tu reprends une inspiration, encore une, puis te remets à parler.

« Il y en a trop pour moi tout seul. Et … Ca va refroidir si on le laisse là. »

Tu ne sais pas trop quoi rajouter alors tu te décolles de la porte en soupirant, te frottant légèrement les cheveux, puis te reculant. Quand la porte finit par s'ouvrir, tu tentes de lui faire un de tes plus beaux sourires.

Tu tentes, parce que tu en as fait des plus beaux, et des plus détendus aussi. Mais c'est déjà ça, c'est déjà un sourire, et un pas en avant.
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MessageSujet: Re: Do you hate me? ✗ ft Yusheng   Do you hate me? ✗ ft Yusheng Clock10Mer 3 Sep - 10:48

Rien à faire.  Le poisson séché a si bon goût dans ta bouche et même si tu profites de la saveur le plus longtemps possible en les faisant rouler sur tes papilles gustatives, ça ne te remplit pas du tout et ça ne chasse pas du tout la faim de ton esprit.  Ni de ton ventre dont les parois doivent se toucher, dont la poche doit se tordre sur elle-même en quête d'une miette, juste pour dire que tu n'as pas l'estomac vide.  Tu soupires.  Les tentacules de calmar sont loin, il n'en reste plus qu'une vague odeur de mer salée.  Et de longs gargouillements qui s'échappent de ton corps, impossible à taire.  Tu entends toujours Yusheng s'affairer dans la cuisine. Le temps qu'il termine de préparer son repas, qu'il le mange, que tu puisses enfin investir la cuisine pour te faire à manger, que tu fasses bouillir l'eau pour tes ramens, que les nouilles cuisent… tu as le temps de tomber à terre, inanimé, voir même mort.  Littéralement de faim.  Tout ça parce que tu aurais eu un aperçu de ce que c'est que la famine.  Une famine légère, bien évidemment, rien à voir avec une vraie famine.  C'est juste pour la métaphore.  Tu trouves le temps long.  Et tu as si faim que tu te sens trop faible pour continuer à jouer et composer.  Tu t'affales sur ton lit et tu tentes de compter les grains de couleur que tes yeux projettent sur le plafond.  Tu cherches à voir quelles en sont les formes.  Qui sait, ça pourrait t'inspirer une nouvelle chanson.  Tu aimes bien composer.  Toutefois, ton esprit n'arrive pas à se concentrer sur autre chose que ta faim immense.  Si tu le pouvais, tu ferais cuire un éléphant à la broche dans ta chambre.  Les tâches de couleur se transforment en aliments sous tes yeux.  Tu vois du tofu, des vermicelles, du canard laqué, du porc braisé, des aubergines, des jiaozi, des baozi…  Tous ces mets de ton enfance auxquels se rajoutent les okonomiyaki, takoyaki, sushi, yakiniku…  Tu voudrais que ta mère soit là pendant un instant, question qu'elle pose tous ces plats devant toi et que tu te régales.

Tu sursautes quand tu entends cogner à la porte et tu te demandes même si tu ne t'es pas endormi.  Forcément, parce qu'il n'y a que Chuang Kai ici pour oser cogner à ta porte et s'il est déjà rentré, c'est qu'il est tard et que tu t'es endormi.  Et la faim est loin d'être partie au loin.  Tu es encore plus surpris quand tu entends la voix de Yusheng s'adresser à toi. Ok.  La faim te donne des hallucinations puissantes.  C'est… perturbant.  Pourtant tu dois te rendre à l'évidence que c'est vraiment vrai.  Yusheng est vraiment en train de cogner à ta porte pour t'inviter à partager son repas.  En fait, un long moment doit passer jusqu'à ce que l'information se rende à ton cerveau.  Et que par la suite celui-ci la traite, l'analyse et la comprenne.  Ton estomac est bien plus rapide par contre et subitement, il trouve une petite graine d'énergie à utiliser pour te remettre sur pied et te faire marcher jusqu'à la porte puis l'ouvrir.

Tu es quand même surpris de vraiment tomber nez à nez avec Yusheng.  Une part de toi osait encore croire que c'était un drôle de rêve.  Mais c'est pourtant bien vrai.  Tu un peu effrayé à l'idée de rester en contact prolongé avec lui.  Enfin, ce n'est jamais arrivé, il faut que tu lui laisses une chance.  Que tu te laisses aussi une chance de montrer que tu n'es pas une coquille vide.  Après tout, si tu as quitté le cocon familial, c'était pour devenir plus fort, un homme un vrai.  Tu réponds timidement à son sourire. Tu sens un peu le malaise planer entre vous, mais tu vas t'en sortir.  Il le faut si vous vous retrouvez à table face à face.  Ça te fait un peu penser à deux personnes impliquées dans un rendez-vous arrangés dont les seuls partis intéressés sont les parents des deux pauvres enfants – victimes – de leurs machinations.

« Ça tombe bien je commence à avoir un peu faim, » lâches-tu d'un souffle.

Tu le regardes, planté dans le cadre de porte.  On dirait que tu manques d'énergie même pour parler.  Un gargouillement s'élève dans le mur de silence entre vous deux.  Tu sais très bien que c'est ton propre ventre qui grogne.  Le rouge te monte aux joues.  Tu essais de cacher ta gêne.  En fait, tu ne veux pas lui avouer que tu attendais qu'il en ait fini avec la cuisine pour y aller à ton tour.  Ça serait carrément avouer que tu l'évites.  Et même si c'est vraiment ce que tu fais, tu n'oses pas le dire à voix haute.  Ça rendrait la chose beaucoup plus concrète.

« Ah… euh… merci d'être venu me chercher… »

Si vous continuez comme ça, vous allez rester plantés là comme deux imbéciles et la nourriture va vraiment prendre froid.  Tu passes une main dans tes cheveux, parce que tu ne sais pas comment faire tomber le malaise.

« Ça va vraiment être froid si on reste ici, » dis-tu finalement.

Tu engages le chemin vers la cuisine, à quelques pas de là où vous vous trouver.  La bonne odeur attise encore plus l'intérêt de ton ventre contre qui tu dois te battre.  Tu lui ordonnes de rester tranquille et de se taire.  C'est une grande lutte.

Tu t'assois à table, du côté que tu supposes être le tien.  Tu attrapes tes baguettes entre tes deux mains et tu lances un « Itadaikimasu » effacé, soufflé du bout des lèvres.  Tu as habité si longtemps au Japon que tu t'es fait aux coutumes à table du pays de ta mère.

Tu te contrôles du mieux que tu peux pour ne pas te jeter sur la nourriture.  De toute façon, plus difficile de manger comme un porc avec des baguettes, même si pour toi, contrairement à un laowai, c'est un jeu d'enfant d'attraper les morceaux entre les deux morceaux de bois. Tu commences par manger en silence.  Puis tu te dis que ce n'est pas très poli pour Yusheng qui a tout préparé.

« C'est très bon. »

Tu te dis que la culture chinoise est parfaite pour masquer ses intentions derrière l'hypocrisie.  Il pourra refuser ton compliment à sa guise.  Nali nali.  C'est pas très bon.  Vous aurez chacun fait votre devoir de convives.

« Hum… tu sais… »

Tu ne sais pas trop à quoi tu penses.  Tu t'arrêtes en plein milieu.  Tu es vraiment idiot.  Tu secoues la tête.  Même si tu lui disais que tu ne le détestes pas pour ce qui s'est passé avec Ikuto, ça ne changerait rien.  Il te détesterait toujours quand même, pas vrai?

« Laisse tomber.  Je vais allumer la télé, ça va? »

Tu n'attends même pas sa réponse pour te lever et allumer l'écran.  Tu changes les chaînes : ça te coupe un peu l'appétit d'écouter les nouvelles en mangeant.  Tu t'arrêtes sur une chaîne d'émissions de variétés, loin des nouvelles, loin des documentaires culturels, loin des dramas maoistes.  Quelque chose de divertissant pour détendre un peu l'atmosphère que tu sens si tendue.
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MessageSujet: Re: Do you hate me? ✗ ft Yusheng   Do you hate me? ✗ ft Yusheng Clock10Dim 14 Sep - 9:11

Tu comptes. Un, deux, trois. Toujours pas de réponse, toujours rien. Tu t'écartes de la porte avec un soupir et la fixe encore du regard pendant quelques secondes. Tu te frottes la tête d'une main, ébouriffant tes cheveux déjà mal coiffés, puis te recules, et te demande si tu es prêt à repartir t'asseoir seul -dans cette petite cuisine, mais toujours trop grande pour toi- pour manger ton dîner.

Tu n'as pas le temps de répondre à cette question que la porte s'ouvre sur Hatsuharu. Il a l'air surpris de te voir là, malgré le fait que tu lui aies parlé au travers du bois quelques minutes -secondes?- plus tôt à peine.

Tu tentes de lui sourire. Tes lèvres se tendent légèrement, mais c'est déjà cela, et puis tu fais de ton mieux. Même si tu es légèrement effrayé de te confronter à lui, comme tu es persuadé qu'il te déteste et que si tu le comprends et estimes qu'il est en droit de le faire, tu ne tiens pas spécialement à ce qu'il te le rappelle.
Mais si tu ne fais pas le premier pas et que tu ne tentes pas d'initier le contact et la conversation avec lui, cela ne changera jamais.

Tu souris, et il te répond d'un sourire timide, à peine esquissé au coin de ses lèvres.

Cela n'est pas grand chose, mais une partie de toi se détend quand tu le vois te répondre ainsi. Tu laisses échapper un soupir de soulagement malgré le fait que la tension reste palpable entre vous.

« Ça tombe bien je commence à avoir un peu faim »

Tu relèves les yeux que tu avais précédemment baissé vers lui, -il est suffisamment grand pour que vous soyez à peu près à hauteur égale-, puis esquisse un nouveau sourire, à peine moins forcé. Tu hoches légèrement de la tête, avant de prononcer :

« Tant mieux, alors. »

Tu évites légèrement son regard, il faut bien se l'avouer. Tu n'es pas du genre à peu parler, d'ordinaire, vraiment. Tu es très sociable et prends généralement les devants si la personne en face de toi n'ouvre que rarement la  bouche. Mais avec Hatsuharu, c'est différent. Tu te demandes constamment ce que tu devrais ou ne devrais pas dire, car tu n'as aucune envie de l'irriter plus que tu ne l'as déjà fait avec tes histoires avec Ikuto.

(Dans un coin bien profond de ta tête -et peut-être une partie de ton coeur-, tu te demandes bien comment il se porte Ikuto. Tu n'as pas osé le demander à Chang Ming, il t'aurait étouffé pendant ton sommeil de rancœur, probablement. Tu n'as pas revu ton … ex petit copain depuis que tu l'as quitté et depuis que tu as pleuré sur ce banc en plein milieu du parc japonais. Tu espères qu'il va bien, même si, tu ne veux pas trop y penser, il ne va probablement pas très bien. Au moins pas mieux que toi.)

Un bruit te sort de tes pensées. Tu relèves encore la tête, surpris par le gargouillement du ventre de la personne qui se trouve en face de toi. Automatiquement, tu te mords les lèvres pour retenir ton rire, qui, s'il venait à percer la barricade formée par tes celles ci, serait sûrement légèrement moqueur mais surtout attendri et enfantin. Wan aurait été face à toi, ou même Lin, -surtout Lin, en fait-, tu lui aurais ri au visage pendant toute la soirée, mais tu ne peux pas faire ça avec Hatsuharu. D'abord parce que vous n'êtes pas assez proche, et même si parfois cela ne te prive pas de te moquer gentiment, avec lui, votre relation est trop tendue pour que tu le fasses. Et puis, tu n'as aucune envie qu'il ne te déteste encore plus qu'il ne le fait déjà. Quelle bonne image il aurait de toi, si tu te mettais à rire alors qu'il est clairement en train de rougir du bruit qu'a fait son ventre. Tout le mal qu'il a pu penser de toi pourrait être confirmé en l'espace de quelques secondes, avec chaque éclat de ton rire.

« Ah… euh… merci d'être venu me chercher… »

Tu hoches de nouveau de la tête, une pointe de sourire au coin de tes lèvres, avant de reculer une nouvelle fois.

« Ça va vraiment être froid si on reste ici, »

« Hum. » est ta réponse en guise d'acquiescement.

Puis il passe à côté de toi et te dépasse, se dirigeant vers la cuisine. Tu prends sa suite d'un pas légèrement hésitant, pas tout à fait encore sûr de savoir dans quoi tu t'es embarqué. Mais bon, tu t'es déjà lancé, qu'est-ce qui peut bien arriver maintenant, n'est-ce pas ? C'est trop tard pour reculer. Ce n'est pas comme si tu pouvais prétexter quoique ce soit pour aller te réfugier dans ta chambre.

Et puis, il faut dire que tu n'en as pas envie. Même si affronter Hatsuharu semble être quelque chose de presque insurmontable, tant cela t'effraie et te mets surtout mal à l'aise, tu penses qu'il est temps que cela arrive.

Tu n'avanceras pas et n'arriveras à rien si tu restes coincé dans ton petit « confort » de toute façon, n'est-ce pas ? … N'est-ce pas ?
Le jour où tu as rompu, tu t'es promis d'avancer une fois que tu serais remis, et de ne pas regarder vers l'arrière. Passer une partie de ta soirée -peut-être une très courte partie- avec le meilleur ami que tu ne connais pas, de Ikuto, semble être suffisant pour représenter un pas un avant. Au moins un petit.

Il s’assoit puis tu fais de même de l'autre côté, juste en face de lui, continuant à subtilement éviter son regard. Tu te concentres plutôt sur tes baguettes et ton bol de riz, les faisant glisser dans tes mains de manière distraite.

« Itadaikimasu »

Tu relèves la tête vers lui, une énième fois, détachant tes yeux de la nourriture, et laisse échapper un léger rire qui se meurt dans ta gorge dès que tu t'entends. Tu avales ta salive péniblement, le cœur battant un peu plus rapidement, puis te concentres à nouveau sur ce qui se trouve devant toi sur la table.

Il n'a pas l'air d'avoir remarqué, cependant, trop occupé à observer la nourriture devant lui et à, déjà, se servir dans les plats qui refroidissent trop vite sur cette petite table de bois.

« Itadakimasu. »  réponds tu, doucement.

Et puis, tu commences finalement à manger, te servant à ton tour de quelques uns des plats que tu as toi même préparé un tout petit peu plus tôt. Tu n'en prends que peu, n'ayant pas si faim que cela, et un petit appétit de toute manière.

« C'est très bon. »

A ces mots, un très léger sourire vient se dessiner sur tes lèvres, même s'il n'en reste pas moins que tu es légèrement embarrassé. Ce qui ne t’arrive d'ailleurs pas vraiment souvent.

Tu n'es pas un très très bon cuisinier cependant. Même loin de là. Tu as appris à cuisiner quand tu étais petit et que ta mère te le demandait, mais c'est à peu près tout. Tu as appris le strict nécessaire et comment rendre des plats mangeables car c'était le minimum qu'il fallait que tu connaisses, d'une part pour ne pas t'intoxiquer, de l'autre parce que cela faisait toujours mieux, et ce malgré le culte du petit garçon chinois, que tu saches faire ne serait-ce qu'un peu la cuisine. Cependant, pendant toute ton enfance et même un peu après, jusqu'à ce que tu commences à partager le dortoir avec les autres membres de Xing Kong, c'est à toi qu'on a fait la cuisine, et tu n'as jamais eu le besoin de la préparer, puisque que tu avais à ton service -et sans qu'on t'ait jamais vraiment demandé ton avis- des gens pour le faire à ta place. Ca te permettait d'avoir plus de temps pour toi, te disaient tes parents, et puis il n'y avait pas de quoi argumenter avec eux de toute façon, dans ce genre de conversations, ils avaient toujours le dernier mot. La vérité, c'est que plus de temps pour toi ne rimait qu'avec plus de temps pour étudier, plus de temps pour devenir le parfait héritier qu'ils attendaient de toi. Mais cela te donnait aussi plus de temps pour l'ASE, d'un côté.

« Vraiment pas, mais merci. »  lui réponds-tu, modestement.

L'atmosphère qui règne entre vous n'en reste pas moins tendue. Ce simple compliment n'a pas réellement réussi à la détendre, bien que tu te sens un peu plus soulagé. Même s'il avait pu être hypocrite sur ta nourriture, ou quand bien même il le pensait vraiment, peut-être qu'il ne te détestait pas tant que ça. Ou du moins pas assez pour te le cracher en pleine figure.

Quoique le dédain et le mépris est parfois bien plus douloureux que la haine crue, balancée à la figure.

« Hum… tu sais… »

Tu lèves la tête vers lui, tentant de croiser son regard pour une fois. En vain. Tu te dis que c'est peut-être mieux comme ça après tout, qu'est-ce qu'il peut bien vouloir te dire ? Peut-être qu'il a finalement décidé de te dire à quel point il ne peut pas voir ton visage, parce que tu as causé un grand mal à son meilleur ami, et qu'il est peut-être préférable que vous vous laissiez là, que tu désertes la cuisine avec ton bol de riz et qu'il continue à manger comme si de rien n'était.

Quoiqu'il en soit, son début de phrase ne te rend pas plus à l'aise -du tout- et c'est avec une hésitation que tu tentes péniblement de cacher dans ta voix et le cœur battant d’inquiétude que tu lui réponds.

« Oui ?... »

Il secoue la tête ensuite, avant de reprendre.

« Laisse tomber.  Je vais allumer la télé, ça va? »

Tu laisses échapper un nouveau soupir, et tu ne sais même pas si c'est un soupir de soulagement cette fois. Enfin, au moins, les battements de ton cœur un peu trop rapide à ton goût semblent se calmer dans ta poitrine. La boule qui te nouait la gorge semble se détendre aussi.

Tu te trouves ridicule, à être aussi effrayé d'une simple personne. Depuis quand tu te soucies du regard des autres ?
(oh. oh... Depuis toujours, en fait.)

Tu n'as pas le temps de répondre qu'il a déjà saisi la manette et passent par toutes les chaînes pour finalement s'arrêter sur l'une de celles de variétés. Tu te concentres sur ton bol à moitié rempli, mais ne trouves pas vraiment la force en toi d'en manger beaucoup plus, te forçant à le finir. Tu n'as pas grand appétit déjà en général, et l'atmosphère tendue n'arrange rien pour te donner l'envie de manger.

Tu décroches donc tes yeux de ta nourriture, après un moment, lorsque tu entends un air qui t'es familier. Tu relèves la tête et remarques enfin que le programme qui est en train de passer est un de tes programmes préférés.

« Oh ! »  t'exclames tu.

Ca fait longtemps que tu n'as pas vraiment pris le temps de regarder la télé. Tu n'avais pas eu la tête à ça, puis par manque de temps aussi. Tu n'as donc pas pu regarder l'émission depuis un bon bout de temps, aussi, tu déplaces légèrement ta chaise afin que tu puisses mieux observer l'appareil qui diffuse les images. Tu poses tes coudes sur la table et cale ta tête entre tes mains, complètement plongé dans le programme.

Ce n'est que quand tu te mets à rire assez bruyamment que tu te rends compte, avec une certaine stupeur, que tu n'es pas le seul à rire.

Tu te retournes alors brusquement vers Hatsuharu par réflexe, tellement que les nerfs de ton cou crient à la douleur et à l'injure, les yeux ronds.

« Uh, oh... Oh ?! »  balbuties-tu, pas du tout compréhensible.

En vrai, même toi, tu ne comprends rien à ce que tu viens de tenter de dire. Tu te sens un peu embarrassé, tout d'un coup, alors tu évites une nouvelle fois son regard, retournant ton attention -ou du moins, faisant semblant de- vers la télévision encore allumée.

« Uh... Tu aimes bien ce programme, toi aussi ? » dis-tu en te grattant la nuque, après un court silence, pas trop bien sûr de toi. C'était tellement plus facile de lui parler à travers la porte.



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MessageSujet: Re: Do you hate me? ✗ ft Yusheng   Do you hate me? ✗ ft Yusheng Clock10Mer 17 Sep - 22:18

Lorsque la pause se termine, tu réalises que c'est justement l'une de tes émissions préférées qui est diffusée. Tu n'avais même pas réalisé que c'était le jour et l'heure. Tu ne regardes plus autant la télé depuis que Yusheng est là. Pas parce qu'il la monopolise, loin de là – c'est probablement même la première fois que tu le vois devant l'appareil allumé – mais plutôt parce que tu t'enfermes le plus souvent dans ta chambre, pour ne pas être dans le chemin. Ce qui est un peu ridicule compte tenant que tu paies quand même pour ta part des autres pièces de l'appartement. Il faudrait que tu te laisses vivre un peu plus. Tu continues de manger lentement, mais tu ne fixes pas ton bol, distrait par les images qui défilent dans l'écran. Tu n'as jamais été très réputé pour manger très vite. C'est peut-être ce qui t'aide à rester si mince. Ça et le sport, parce que tu ne fais plus particulièrement à ton alimentation depuis que tu ne fais plus parti de l'industrie de la scène.

Tranquillement, le contenu de l'épisode d'aujourd'hui commence à être amusant et sans même que tu ne le réalises, tu te mets à rire. Curieusement, ton rire est doublé aujourd'hui, ce qui est loin d'être normal. Tu tournes la tête vers Yusheng, chez qui le rire, tout comme toi, se transforme en surprise. Tu hausses un sourcil, la bouche ouverte, assez stupéfait. Tu n'aurais jamais cru que lui et toi ririez ensemble dans la même pièce, pour la même raison. Tu t'apprêtes à briser le silence quand il le fait lui-même dans un langage incompréhensible, mais tu te doute un peu de ce qu'il veut dire. Puis comme il détourne à nouveau le regard, l'espèce de chimie descend et retourne au néant. Ah oui c'est vrai, il te hait. Tu regardes à nouveau la télévision et tu portes une nouvelle fois la nourriture à ta bouche.

« Ah euh oui… Avant je l'écoutais tout le temps. J'ai pas trop eu le temps les dernières semaines, réponds-tu à voix basse, Je ne savais pas que c'était ton genre d'humour. »

Tu ne te retournes plus pour regarder Yusheng. En fait, s'il y a bien une personne avec qui tu ne sais pas comment te comporter c'est bien lui. Ikuto est beaucoup trop présent entre vous deux. Évidemment, ça ne te rend pas la tâche facile, déjà que tu es timide. Parfois, tu aimerais ne pas connaître Ikuto, comme ça tout serait plus simple. Tu ne t'entendrais peut-être pas spécialement avec le Chinois non plus, mais au moins tu ne sentirais peut-être pas le besoin de fuir à chaque fois qu'il entrerait dans la pièce où tu te trouverais…

Tu mastiques encore. Tu manges vraiment lentement et tu as beaucoup d'appétit. Toutefois, la nourriture reste coincée dans ta gorge alors qu'une nouvelle plaisanterie à la télévision te fait pouffer. Ce n'est plus aussi drôle quand tu t'étouffes par contre. Tu tousses bruyamment, en essayant de débloquer le morceau coincé. Heureusement, ce n'est rien de grave, ça ne nécessite pas une intervention de sauvetage d'urgence, puisque tu réussis à t'en sortir seul et plutôt indemne, quoique la gorge un peu irritée par cette violence. Tu te lèves pour te faire un verre d'eau et bois à longues gorgée. Ça te fait un bien fou.

« Voilà pourquoi il ne faut pas manger en écoutant la télévision… »

Probablement que la tension avait contribué aussi, mais ça tu ne l'avouerais pas à Yusheng.

Tu le croyais.

Tu vas te rasseoir à ta place et finis rapidement ce qu'il reste dans ton bol. Pas question de frôler la mort une seconde fois à l'heure du souper. Une pause publicitaire débute au moment où tu termines de manger. Tu t'appuies contre le dossier de ta chaise. « Merci pour le repas, j'ai bien manger. »

Silence. Imperturbable en-dehors des enfants qui rient en pensant à la nouvelle saveur melon.

« Hum… Yusheng… Je sais que tu me détestes sûrement… Mais… »

Qu'est-ce qu'il te prend, tu ne le sais pas trop toi-même. Tu aimerais arranger les choses entre lui et toi. Pourquoi c'est si compliqué? Tu ne veux pas être mêlé aux histoires d'amour de ton ami. De temps où ces deux-là étaient un couple, tu ne connaissais pas vraiment Yusheng. Enfin si un peu, comme il était du même groupe que ton frère et le copain de ton meilleur ami, alors forcément tu en avais entendu parler plusieurs fois, mais tu ne lui avais jamais même adresser la parole. Ce n'est pas ton genre de juger selon l'opinion des autres, tu sais ce que c'est. Quand tu étais gamin, c'est chose qui t'est arrivée, tout ça parce que tu étais – et es encore en fait – plus introverti que les autres garçons de ton âge. Tu avais détesté, alors tu ne referais pas le coup à quelqu'un d'autre, même si ça pourrait être tentant pour d'autres de se venger envers l'humanité entière.

« Est-ce qu'on peut mettre ça de côté? Je veux dire, oui il y a Ikuto, mais on ne peut pas faire comme si on ne le connaissait pas chacun de notre côté? » Mais qu'est-ce que tu racontes, il va te prendre pour un débile. Précise un peu ta pensée Haru s'il te plaît. « Je ne te connaissais même pas avant que tu viennes ici ce soir-là en-dehors de ce qu'on m'avait dit sur toi. Si Ikuto est en froid avec toi, ça veut pas dire que tout son entourage l'est aussi. Non? Ça me regarde pas pourquoi vous avez rompu, ni vos histoires, autrement dit j'ai rien à voir avec tout ça. » Tu rougis. Heureusement, tu ne le regardes toujours pas. Tu as un peu honte de ce que tu es en train de faire.

« Ça serait bien que ça cesse d'affecter la colocation ici… Enfin je suppose que tu ne peux pas arrêter de me détester comme ça non plus… »

Tu soupires profondément. Tellement emporté par la petite vague de courage qui vient de monter en toi tu n'as pas remarqué que l'émission avait repris.

« Voilà au moins c'est dit. Désolé, je me tais, ça a recommencé. »

Tu fixes ton regard sur la télévision, mais tu n'as plus autant la tête à rigoler. Tu te traites de noms en te disant que tu viens de rendre les choses encore pires. Voilà pourquoi il vaut mieux ne jamais parler.
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